La vie inspirante de Saint André Bessette : Guérisseur et humble serviteur de Dieu à Montréal

Introduction : Qui était Saint André Bessette ?

Peu d’hommes ont marqué l’histoire de Montréal avec autant de simplicité et de grandeur que Saint André Bessette. Né dans une humble famille québécoise, celui que l’on appelait simplement Frère André a su, par sa foi inébranlable et sa dévotion à Saint Joseph, apporter des miracles et des guérisons à des milliers de personnes. Mais qui était vraiment cet homme, dont la vie est un modèle d’humilité et de service envers autrui ? Plongeons ensemble dans l’histoire inspirante de ce saint, dont l’héritage résonne encore aujourd’hui à l’Oratoire Saint-Joseph.

La jeunesse d’André Bessette : De la simplicité à la sainteté

André Bessette est né le 9 août 1845, à Saint-Grégoire-d’Iberville, une petite localité rurale du Québec. Orphelin à l’âge de 12 ans, il a connu une enfance marquée par la pauvreté et les épreuves. D’une santé fragile, il n’était pas prédestiné à un avenir extraordinaire aux yeux du monde. Et pourtant, derrière cette apparente fragilité, se cachait une foi inébranlable qui allait marquer l’histoire religieuse du Canada.

À l’âge adulte, après avoir essayé plusieurs métiers, André ressentit un profond appel à la vie religieuse. En 1870, il fut accepté dans la Congrégation de Sainte-Croix à Montréal, mais avec quelques réserves : ses supérieurs doutaient de sa capacité à assumer les responsabilités religieuses en raison de sa faible constitution physique. Il fut donc assigné à un poste modeste, celui de portier au collège Notre-Dame. Un rôle apparemment insignifiant, mais qui allait devenir un des piliers de sa vocation.

Le miracle de la guérison : Le rôle d’André Bessette à l’Oratoire Saint-Joseph

Au collège Notre-Dame, Frère André, comme on l’appelait désormais, ouvrait la porte aux visiteurs, mais il ouvrait surtout son cœur à ceux qui cherchaient réconfort et guérison. Dès ses premières années de service, des rumeurs commencèrent à circuler : André Bessette avait un don de guérison. Il ne se proclamait jamais guérisseur, mais répétait sans cesse : « Ce n’est pas moi qui guéris, c’est Saint Joseph. » C’est dans cette dévotion à Saint Joseph qu’il trouva son inspiration et sa force.

Rapidement, des foules affluèrent vers lui pour demander des prières et des bénédictions. Les témoignages de guérisons miraculeuses se multiplièrent. Des hommes et des femmes, gravement malades, prétendaient avoir retrouvé la santé après l’avoir rencontré. Certains étaient tellement convaincus de ses pouvoirs qu’ils n’hésitaient pas à faire des pèlerinages pour le rencontrer.

En 1904, face à l’augmentation du nombre de fidèles et des personnes demandant son aide, André Bessette entreprit de construire un petit oratoire dédié à Saint Joseph sur le Mont Royal, qui deviendra plus tard l’Oratoire Saint-Joseph, un des sanctuaires les plus visités en Amérique du Nord. Il collecta les fonds nécessaire en insistant sur l’importance de la prière et en affirmant que Saint Joseph pourvoirait à leurs besoins.

Anecdotes marquantes de la vie de Saint André Bessette

La vie de Frère André est jalonnée d’anecdotes fascinantes qui révèlent son humilité et sa profonde foi. Voici quelques-unes des plus marquantes :

1. Les clés de la guérison : Frère André portait toujours sur lui une petite bouteille d’huile bénite qu’il utilisait pour oindre les malades. Un jour, on raconte qu’un homme gravement malade vint le voir, espérant être guéri. Frère André le bénit avec son huile, lui disant de prier avec ferveur à Saint Joseph. L’homme retrouva miraculeusement la santé, et cette histoire fit rapidement le tour de Montréal.

2. Le bâtisseur obstiné : La construction de l’Oratoire Saint-Joseph ne fut pas sans défis. Un jour, en pleine tempête de neige, Frère André, déjà âgé, fut vu transportant des sacs de ciment jusqu’au site de construction, refusant d’abandonner malgré l’adversité. Il répétait souvent que si la construction échouait, ce serait à cause de leur manque de foi, et non par manque de moyens.

3. L’humilité avant tout : Malgré la reconnaissance croissante et la vénération qu’il suscitait, Frère André restait d’une humilité exemplaire. Il continuait à vivre dans une simple cellule au collège Notre-Dame, se contentant d’une vie de prière et de service. Il ne voulait jamais être mis en avant, insistant sur le fait que tout le mérite revenait à Saint Joseph.

L’héritage de Saint André Bessette : Un modèle d’humilité et de foi

Frère André est décédé le 6 janvier 1937, à l’âge de 91 ans. Lors de ses funérailles, plus d’un million de personnes défilèrent devant son cercueil pour lui rendre hommage. Il fut canonisé par le pape Benoît XVI en 2010, devenant ainsi le premier saint canadien de la Congrégation de Sainte-Croix.

Son héritage est encore très vivant aujourd’hui, notamment à travers l’Oratoire Saint-Joseph, qui reste un lieu de pèlerinage et de prière pour des millions de croyants à travers le monde. Mais au-delà des pierres de l’Oratoire, c’est surtout son exemple de vie humble, centrée sur la prière et le service des autres, qui continue d’inspirer. Frère André nous montre qu’à travers la foi, même les actions les plus modestes peuvent avoir un impact extraordinaire.

Découvrez plus sur Saint André Bessette dans cette vidéo

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